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Preface – De la résistance à la révolution

Manifeste pour la Révolution Mondiale

Dans les cinq dernières années, a surgi partout dans le monde un mouvement de masse qui identifie le capitalisme comme le principal obstacle à la liberté et à la prospérité. Ce mouvement, décrit tour à tour comme « contre les multinationales », « contre la mondialisation » et « anticapitaliste », est arrivé dans une certaine mesure à un accord sur ce qu’il combat. Mais le mouvement n’a pas d’accord sur ses propres objectifs, comme les défenseurs de l’ordre actuel ne manquent jamais de souligner.

Dans le même temps, dans beaucoup de pays, des secteurs du mouvement ouvrier ont commencé à remettre en question les dirigeants réformistes de droite qui ont dominé pendant longtemps les partis « socialistes », « communistes » et « travaillistes ». Beaucoup de ces partis ont opéré un tournant vers la droite dans les années 1990, renonçant à toute identification avec la classe ouvrière et à toute aspiration à dépasser le capitalisme. Ils ont favorisé les privatisations et soutenu la mondialisation. Aujourd’hui, ils soutiennent la Guerre contre le Terrorisme de George Bush ou la critiquent dans les termes les plus timorés.

Le moment est arrivé pour les organisations militantes de masse de la classe ouvrière et de la jeunesse radicalisée de s’unir dans l’action et de déterminer, par un débat ouvert et démocratique, une nouvelle stratégie pour ce mouvement.

C’est pour cela que ce document a été écrit.

Bien qu’aucun programme ne soit jamais définitif, complet, fini ou établi, nous pensons que les mesures qu’il propose, si elles étaient réalisées, mèneraient à l’abolition complète du capitalisme.

Il est à la mode de décrire ces positions comme arrogantes ou doctrinaires : quiconque serait assez téméraire pour écrire un plan d’action pour l’ensemble du mouvement international s’abuserait ou serait un manipulateur cynique.

Mais ces arguments ne résistent pas à un examen plus approfondi. Dans tout autre domaine il est parfaitement normal de mettre à l’écrit les leçons apprises et de codifier la meilleure manière d’agir. Alors pourquoi faudrait-il traiter différemment la plus grande de toutes les entreprises, la lutte pour le socialisme ? Derrière l’idée que le changement révolutionnaire est trop complexe pour être codifié, se trouve un préjugé très enraciné, qui est systématiquement encouragé par les exploiteurs, que le projet de transformation mondiale est trop difficile pour que la classe dominée puisse le réaliser. Mieux vaut ne pas essayer.

En même temps, les réformistes, les parlementaires, les gradualistes, les anarchistes et les bourgeois vaguement progressistes n’ont naturellement aucun problème pour aller de l’avant avec leurs propres programmes pour le nouveau mouvement. Même si leurs opinions sont très variées, ils sont tous d’accord sur un point : la classe ouvrière ne doit pas s’organiser dans le but de prendre le pouvoir.

Ce programme part du point de vue opposé, que la conquête du pouvoir par la classe ouvrière est souhaitable, possible et condition préalable pour l’élimination du capitalisme. Nous l’avons préparé et publié afin de convaincre le plus de militants possible de le soutenir et de le mettre en avant comme alternative à l’informe mélange actuel d’objectifs disparates et de programmes réformistes qui, s’ils étaient adoptés, ne signifieraient rien d’autre que se prosterner devant l’ordre bourgeois.

Nous lançons un appel aux organisations de la classe ouvrière, aux mouvements anticapitalistes, de la jeunesse et des paysans pour qu’ils prennent en considération ce programme et, si nécessaire, proposent de modifications et des amendements. L’organisation qui publie ce programme, la Ligue pour la Cinquième Internationale, l’a adopté lors de son Congrès en 2003. Sans doute beaucoup de chapitres ont besoin d’être développés. En tant que courant basé principalement en Europe, nous sommes conscients que nous n’avons peut-être pas pris suffisamment en compte les expériences des mouvements d’autres régions du monde. S’il y a des erreurs dans ce document, nous nous engageons à les corriger. Nous croyons que si des groupes arrivent à un accord sur la base d’un programme commun, ils doivent fusionner et renforcer globalement l’organisation révolutionnaire, par la création d’un nouveau parti mondial de la révolution sociale.

Richard Brenner, Dave Stockton

Octobre 2003

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