Les programmes récents « d’allégement de la dette » ont misérablement échoué à sortir de la pauvreté les milliards de personnes touchés par le remboursement de la dette. Il faut mettre fin à l’esclavage de la dette et dédommager le monde semi-colonial du pillage de ses ressources naturelles et humaines. Dans les pays du G7, nous devons lutter pour l’annulation inconditionnelle et totale de la dette de tous les pays d’Amérique Latine, d’Afrique, d’Asie du Sud-Est et d’Europe de l’Est. Dans les pays endettés, nous devons lutter pour la dénonciation de la dette par ces gouvernements.
Sous le capitalisme, ni le libre commerce ni le protectionnisme ne peuvent satisfaire les besoins des êtres humains et leur bien-être sur cette planète. Tant que le capitalisme existe, nous sommes opposés au protectionnisme par les pays développés contre les produits du Sud de la planète. Dans ce cas, nous sommes pour le libre commerce. Abolition de l’ALENA, de la Politique Agricole Commune et des autres armes protectionnistes des Etats impérialistes. Toutefois, nous soutenons le droit des pays du Tiers Monde de défendre leurs marchés contre les importations bon marché des pays impérialistes.
Mais dans ce processus les travailleurs ne doivent pas lier leur défense aux intérêts de leur classe capitaliste nationale et doivent rejeter le protectionnisme comme stratégie parce que le développement autarcique est voué à l’échec, comme le montrent les exemples du passé (par exemple en Inde dans les années 1960). La réponse aux employeurs qui profitent du « travail à bas prix » dans le Second et Tiers Monde n’est pas d’exclure leurs marchandises par des barrières tarifaires mais d’utiliser la pression syndicale et démocratique pour porter les salaires et les conditions sociales de ces pays au niveau de « Premier Monde » et au-delà.
Les syndiqués dans les pays impérialistes doivent abandonner complètement la revendication d’embargo commercial et de hauts droits de douane dirigés contre leurs camarades travailleurs du monde semi-colonial. Au contraire, afin de construire notre force internationale, ils doivent faire preuve de la solidarité la plus complète avec les travailleurs dans les semi-colonies et l’ex-bloc de l’Est qui luttent pour des droits syndicaux et des salaires plus élevés.
Il faut résister à la volonté du FMI et de l’OMC de privatiser l’infrastructure et les services sociaux. Là où le FMI et la Banque Mondiale ont réussi, le résultat a été de rendre l’eau, l’éducation et le système de santé, autrefois gratuits, trop chers pour des millions de personnes. Nous devons défendre et élargir ces services aux dépens des capitalistes, avec un financement s’appuyant sur l’imposition et l’expropriation des profits. Les batailles héroïques contre la privatisation de l’eau et de l’électricité en Amérique Latine et en Afrique du Sud, avec grèves générales, occupations, manifestations de masse et blocages de routes, coordonnées par des forums sociaux locaux, montrent la voie. Il faut abolir le FMI, la Banque Mondiale et l’OMC et les représentants du Sud doivent immédiatement quitter ces organisations et les délégitimer. Répondons à chacun de leurs meetings et de leurs sommets par des blocages et de manifestations de masse !