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Contre le militarisme et la guerre impérialiste

Le capitalisme a provoqué de nombreuses guerres. Des millions de personnes sont mortes dans les guerres du siècle dernier. Une troisième guerre mondiale serait destructrice à un degré inimaginable, menaçant même la survie de notre espèce. Les Etats-Unis et ses alliés de l’OTAN ont eu recours à des attaques aériennes meurtrières et à des invasions massives pour contrôler les puits de pétrole et des régions d’importance stratégique et, de manière générale, pour intimider les Etats subordonnés à leur empire non déclaré.

Entre les guerres, une grande partie de la production sociale est consacrée aux dépenses de « défense ». De vastes territoires sont rendus inutilisables ou très dangereux par des champs de mines, des produits chimiques toxiques ou radioactifs. En 1991, les patrons du monde ont proclamé la fin de la guerre et annoncé des importants « dividendes de la paix ». Toutefois, après seulement dix ans, les Etats-Unis dirigent le monde vers une nouvelle vague de réarmement. Seule l’abolition totale et définitive du capitalisme peut apporter la paix au monde.

Dans tous les pays, la classe ouvrière doit clamer haut et fort : pas un sou, pas un homme et pas une femme pour la machine militaire. Dans les pays impérialistes, la « défense de la patrie » est un vaste mensonge afin que les travailleurs défendent les richesses mal acquises de leurs propres oppresseurs, volées aux travailleurs de ces pays, et aux travailleurs et aux pauvres des pays opprimés. Les paroles du Manifeste Communiste gardent toute leur validité : « les travailleurs n’ont pas de patrie ». Les travailleurs de tous les pays sont frères et sœurs. Si nous avons besoin de notre solidarité internationale et de notre organisation internationale en temps de paix, nous en avons encore plus besoin en temps de guerre.

La résistance des pays exploités aux attaques de l’impérialisme est justifiée et doit être soutenue par les travailleurs du monde, même si des dictateurs militaires brutaux dirigent cette résistance. Nous ne soutenons pas ces régimes mais la victoire de ces pays et de leurs peuples contre l’impérialisme.

Dans les pays impérialistes, la classe ouvrière doit utiliser toutes les méthodes de la lutte de classe pour travailler activement au retrait et à la défaite de « leurs propres » forces armées. Nous pouvons le faire en construisant un énorme mouvement contre la guerre s’appuyant sur les organisations de masse de la classe ouvrière et rassemblant autour de celui-ci les jeunes, les femmes, la classe moyenne progressiste et les communautés immigrées.

Dans ce mouvement, il y aura probablement beaucoup de personnes motivées par la religion et le pacifisme. Tout en marchant à côté d’eux contre la guerre des patrons, nous ne sommes pas pacifistes. Nous ne propageons pas l’illusion que la guerre puisse être abolie sous le capitalisme par la simple volonté des hommes et des femmes de toutes les classes. Nous ne condamnons pas toutes les guerres ou tous ceux qui les mènent. Nous soutenons les luttes de résistance, y compris de vraies guerres, celles des exploités et des opprimés contre leurs exploiteurs et oppresseurs.

La guerre de la Grande Bretagne contre l’Argentine pour les Malouines, celle de la coalition dirigée par les Etats-Unis contre l’Irak dans la Guerre du Golfe, celle des Etats-Unis et leurs alliés en Afghanistan ont poursuivi des buts de prédation. Ces guerres ne peuvent apporter aucun bien à la classe ouvrière des pays agresseurs et ne peuvent que renforcer les forces réactionnaires ailleurs. Les travailleurs des pays impérialistes doivent mener une campagne pour la défaite de leurs gouvernants dans toutes ces guerres.

Si les impérialistes déclenchaient encore une guerre entre eux, comme cela s’est produit deux fois au siècle dernier, les travailleurs doivent s’opposer fermement à la guerre de leurs patrons et continuer la lutte de classe. Tout en ne travaillant pas pour la victoire de l’autre camp, la défaite de nos dirigeants serait un moindre mal par rapport à une victoire gagnée avec le soutien des travailleurs.

Les souffrances des masses, dues aux morts, à la destruction et à la famine, engendreront une haine ouverte contre la guerre. Notre mot d’ordre n’est donc pas pour la « paix » mais pour la « révolution » et « tout le pouvoir aux travailleurs » afin de mettre fin à la guerre.

Les organisations de masse réformistes deviennent farouchement patriotiques une fois que la guerre se profile. Les bureaucrates syndicaux demandent que les acquis et les droits des travailleurs soient sacrifiés aux besoins de la « nation », en accélérant la production et en suspendant le droit de grève. Notre mot d’ordre est alors « l’ennemi principal est chez nous ». En intensifiant la lutte de classe, défendant chaque acquis des travailleurs, en ne sacrifiant ni nos salaires ni nos conditions de travail, notre objectif est de transformer la guerre impérialiste en guerre civile.

Dans le cas d’une guerre entre pays semi-coloniaux, comme celle de l’Inde et du Pakistan, nous ne soutenons pas la victoire ni de l’un ni de l’autre et poursuivons la lutte de classe indépendamment des conséquences que cela a sur l’effort de guerre. Néanmoins, la situation concrète peut changer cette position : si l’un des belligérants constitue un agent de l’impérialisme et si l’autre défend son indépendance, alors il est nécessaire de défendre le deuxième.

En aucun cas nous ne pouvons soutenir l’intervention impérialiste même si, comme au Rwanda, en Bosnie ou au Kosovo, le prétexte est d’empêcher la purification ethnique et le génocide, de restaurer la démocratie et les droits de l’homme ou de fournir une aide humanitaire. Nous mettons en garde les opprimés afin qu’ils ne réclament pas une telle intervention, qu’ils ne nouent pas d’alliance avec les impérialistes, n’expriment aucune confiance en eux et exigent leur retrait.

La capacité de la machine de guerre impérialiste à massacrer des millions de personnes avec une simple attaque sème la peur et la terreur dans les esprits de milliards de personnes. Face à cette menace, les réformistes de gauche et les pacifistes prêchent le besoin d’un désarmement mondial à travers les Nations Unies et de l’interdiction de la guerre sur toute la planète. Cela, toutefois, laisse sans réponse les questions : « Comment désarmer nos gouvernants et par quel moyen ? »

Ils ne renonceront jamais volontairement aux armes après un vote aux Nations Unies ou après une conférence internationale sur le désarmement. Et il est certain qu’il faut les désarmer. Mais qui peut le faire ? Qui est assez puissant ? Seule la classe ouvrière et les masses opprimées peuvent le faire.

Comment ? Par une révolution sociale ! En arrachant le contrôle de l’armée et de la police aux généraux, en gagnant les soldats et en détruisant les corps de police paramilitaires. Ils ne sont pas des défenseures du peuple mais un outil de répression à l’intérieur et de pillage à l’extérieur. En temps de crise sociale, ils sont le bras armé de la dictature. Il faudra les remplacer par le peuple en armes.

Quand les mouvements qui s’opposent et militent contre les programmes d’armement mobilisent des dizaines de milliers de travailleurs et de jeunes par l’action directe, les révolutionnaires sont à la tête de ces actions. Nous sommes en même temps contre le mot d’ordre utopique de « désarmement » et plaidons pour la nécessité de prendre les armes des mains de la classe dominante en leur retirant le contrôle sur les hommes et les femmes qui manient ces armes, renversant les quartiers généraux au même temps que les capitalistes.

L’industrie de guerre est source d’immenses profits pour la classe dominante. Nous luttons pour démasquer leurs affaires secrètes, pour confisquer les profits militaires et les exproprier sous contrôle ouvrier. En opposition à leur obscène programme d’armement, nous exigeons un programme de travaux publics utiles.

Même en temps de paix, les impérialistes signent des pactes pour défendre leurs propres intérêts, en menaçant d’une intervention armée. Nous demandons la dissolution de toutes les alliances militaires dominées par les impérialistes et en particulier de l’OTAN. Tous les traités secrets et les accords doivent être dénoncés et rendus publics.

Nous dénonçons le mauvais traitement des soldats par les officiers. Nous soutenons la lutte pour tous les droits civiques des soldats, la création de comités de soldats et de syndicats, la revendication de l’élection des officiers.

Nous sommes contre la conscription et le service militaire sous le contrôle de l’Etat bourgeois et de son corps d’officiers. A la place, nous demandons un entraînement militaire généralisé sous le contrôle des travailleurs et des organisations populaires. Toutefois, là où il y a une conscription universelle, nous, les révolutionnaires, rejoignons les forces armées pour mener une agitation révolutionnaire parmi les conscrits de la classe ouvrière. Une classe qui souhaite se libérer de l’esclavage doit apprendre les techniques militaires.

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