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La révolution dans les campagnes

Aujourd’hui, dans beaucoup de semi-colonies, la paysannerie reste la majorité absolue de la population. La dissolution des empires coloniaux et l’établissement de l’hégémonie mondiale des Etats-Unis ont amené une pénétration encore plus profonde du capital mondial dans l’agriculture. Des territoires immenses sont exploités pour des productions destinées à l’exportation. Des millions de paysans ont été menacés, spoliés et expulsés de leur terre. Le résultat : des pays qui étaient auto-suffisants pour la production alimentaire ont été transformés en importateurs de produits de première nécessité.

A la campagne, la figure la plus radicale est le paysan sans terre, privé de son héritage par l’oligarchie et les multinationales de l’agroalimentaire étranger. Aujourd’hui, il y a des centaines de millions de paysans sans terre. Dans le sous-continent indien, en Amérique Centrale et du Sud et en Afrique, une énorme proportion de la population rurale est sans terre. Ils émigrent massivement vers les bidonvilles des mégalopoles qui ont surgi au cours des trente dernières années. Cette classe est un acteur crucial dans la révolution mondiale du vingt-et-unième siècle.

La classe ouvrière révolutionnaire doit lutter pour réaliser les revendications des paysans pauvres : la terre à ceux qui la travaillent, soutien aux invasions de terre des fermes, des latifundia, des ranchs, des plantations. Pour des comités et une milice des paysans sans terre. La création de coopératives volontaires est essentielle pour lutter contre les pénuries de nourriture. Pour ceux qui ont déjà été poussés vers les bidonvilles des grandes villes, nous devons lutter pour un programme de travaux publics leur procurant un travail utile et un salaire correct.

Les paysans pauvres luttent pour empêcher leur propre descente dans l’armée des sans terre. Leurs petites propriétés sont soit chargées par des rentes onéreuses soit écrasées par la dette résultant de termes d’achat très défavorables. Les emprunts pour acheter l’équipement et les fertilisants n’ont fait qu’ajouter à cette dette, un pas obligé parce que la faible taille de la parcelle ne peut pas garantir une subsistance pour la famille du paysan pauvre.

Pour les travailleurs pauvres nous demandons l’abolition de la rente et l’annulation de toutes les dettes envers l’usurier rural, le banquier urbain et le commerçant ; un crédit gratuit pour l’achat d’équipement et de fertilisants, des mesures pour encourager les paysans à rejoindre volontairement des coopératives de production et de vente.

Mais les luttes des paysans pauvres montrent la nécessité d’un gouvernement des ouvriers et des paysans qui exproprie la terre des oligarques et des multinationales de l’agro-alimentaire et la place sous le contrôle des ouvriers et des paysans pauvres. Il nous faut un programme massif de travaux publics pour améliorer les conditions des masses à la campagne : l’électrification, l’irrigation des terres, la fourniture d’eau propre, des structures sanitaires adéquates et la construction de structures pour la culture.

La solution à la faim de terres, aux rentes élevées, à la dette écrasante et aux techniques primitives peut être trouvée seulement à travers une alliance de la paysannerie avec la classe ouvrière dans le renversement révolutionnaire du capitalisme international.

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